Une motion pour avancer
La municipalité de Martigny va devoir se fendre d’un règlement sur la mobilité douce. Le groupe démocrate-chrétien du Conseil général a en effet réussi à faire adopter une motion réclamant notamment « la réalisation d’un réseau cyclable cohérent, homogène et sécurisé« . Le combat n’était pourtant pas gagné d’avance. Le président de la commune Marc-Henri Favre – qui a dit partager la majorité des préoccupations et souhaits des élus du PDC – aurait en effet souhaité que les motionnaires transforment leur texte en un postulat moins contraignant et plus souple. Las, après une interruption de séance, le Conseil général a finalement accepté – avec quatre voix d’écart – la proposition du groupe démocrate-chrétien qui a bénéficié là du soutien unanime de la gauche. A l’heure de se réjouir de cette victoire, les élus démocrates-chrétiens ont voulu clamer le jeu et préciser qu’il ne s’agissait pas avec cette démarche « de critiquer le responsable du dicastère concerné ou le travail tout à fait honnête qui a déjà été effectué dans ce domaine. Mais il s’agit d’une volonté d’aller plus loin dans la mobilité douce dans une ville qui s’y prête très bien. »
Cité de la mobilité douce ?
Les signataires de la motion estiment donc que l’établissement d’une règlement devrait permettre de garantir aux citoyens le développement de l’amélioration à long terme des infrastructures favorisant l’utilisation du vélo, dont les bienfaits en termes de santé, de pollution ou d’encombrement ne sont plus à rappeler. « Martigny est déjà « Cité de l’Energie » et dans ce même esprit de développement durable, il nous semble souhaitable qu’elle devienne aussi une « Cité de la mobilité douce ». »
Concrètement, le Conseil communal est ainsi prié de rédiger un règlement visant à favoriser non seulement la réalisation d’un réseau cyclable cohérent, homogène et sécurisé, mais aussi l’aménagement d’espaces de dépose des cycles à des emplacements stratégiques et fonctionnels offrant un maximum de sécurité; la mise à disposition de vélos en location sur les parkings périphériques favorisant un centre-ville à trafic réduit; l’utilisation des ressources financières découlant de l’augmentation des tarifs des parkings au centre-ville pour le financement des ces infrastructures.
Le 25 mai 2011
Pascal Guex – Le Nouvelliste