Martigny > Le président du PDC local sortant, Benoît Bender avait prévu de quitter son poste après sont élection au Conseil communal. Jeudi soir, c’est Aurélie Chappaz Seng qui lui a succédé.
Les élections communales de 2008 semblent encore loin. Et pourtant, jeudi soir, au château de la Batiaz, le Parti démocrate-chrétien de Martigny a posé une première pierre à son édifice en choisissant une femme, Aurélie Chappaz Seng, pour le mener vers le troisième siège qui lui échappe depuis plusieurs législatures déjà pour quelques dizaines de voix. Objectif : proposer un meilleur équilibre des forces politiques dans l’un des derniers bastions radicaux du canton. Présente sur les bancs du Conseil général depuis 2004, cette ingénieure chimiste qui vit à Martigny-Bourg a voulu franchir une étape supplémentaire dans sa carrière politique.
L’effet Doris
L’option féminine, une façon de surfer sur l’effet « Doris Leuthard » qui se fait ressentir plus loin encore, puisque, avec l’arrivée de Viviane Carron, le comité local du parti compte désormais quatre femmes. « Nous essayons de motiver les candidatures féminines à tous les niveaux », explique la nouvelle présidente. « Huit de nos élus au Conseil générale sur dix-sept sont des femmes ». Une carte féminine qui n’est pas un pur calcul politique. « C’est une simple représentation de la réalité : nous représentons plus de 50% de l’électorat ». Elle-même mère de famille, femme active, Aurélie Chappaz Seng aura à cœur de défendre un des thèmes chers à son parti : la famille. Et plus particulièrement de permettre aux mères de concilier famille et vie professionnelle. La jeune femme aborde ces importants défis en toute sérénité. Elle aime les challenges, la difficulté aussi, des situations qu’elle juge plus motivantes et plus intéressantes. « Nos deux conseillers communaux font un excellent travail. C’est un gage de confiance pour les électeurs. » Mais les élections sont encore loin et Aurélie Chappaz Seng songe déjà à quelques améliorations à apporter à l’intérieur même du parti. « Nous ne somme pas assez présents en dehors des campagnes électorales, constate la présidence, une présence qui passe notamment par la modernisation et l’actualisation de notre site internet, une façon de se rapprocher de la population. »
Benoît Bender président sortant du PDC Martigny
Benoît Bender, pourquoi quittez-vous le fauteuil de présidentiel ?
Lorsque j’ai été élu au Conseil communal en 2004, le comité et moi-même avons immédiatement décidé que je devais laisser ma place. Il n’était pas concevable pour nous que je cumule les deux fonctions.
Pourquoi avoir attendu deux ans ? Difficile de trouver des candidat(e)s ?
Pas du tout. Après les élections, nous avons profité d’une période de calme. Nous nous sommes ensuite mis à la recherche de candidats potentiels. Le comité a pensé très vite à deux ou trois « papables ». Mais nous avons pris le temps de bien faire les choses. Il n’y avait pas de raison de nous précipiter. D’ailleurs Aurélie a accepté d’être candidate dès la première séance.
Vous êtes à la tête du parti de la ville depuis 2002. Quel bilan tirez-vous de ce mandat ?
Avec environ 150 membres actifs et fidèles. le Parti démocrate-chrétien de Martigny est une force stable. Il est certain que d’évoluer dans une ville qui est un bastion historique du Parti radical, ce n’est pas évident. Mais je retire beaucoup de satisfaction du travail accompli pendant ces quatre années. Et c’est surtout l’esprit qui a animé l’équipe qui m’entourait. Au chapitre des déceptions, il y a bien sûr le fameux troisième siège à l’exécutif qui nous échappe depuis plusieurs législatures pour quelques dizaines de voix seulement. Des résultats encourageants qui nous font dire qu’un meilleur équilibre des forces politiques dans cette ville n’est pas une utopie.
Source : Le Nouvelliste